Attention, furie quitte le domaine.

Elle était rageuse.
Elle le haïssait, le cousin.
Elle savait qu'il ne l'aimait plus, et ça la mettait hors d'elle.
Plus tôt dans la journée, rappelez vous, elle avait croisé Léonora, la fille du Wolback. Elle apprit alors l'identité de l'inconnue, et se sentit donc trahie. Déshonorée. Remplacée.
Déjà avec cette soit disant soeur qui faisait bien trop tard son apparition, et maintenant ça, elle n'en pouvait plus. Bagages faits, elle avait pris le soin de mettre en gros désordre sa chambre, de hurler milles jurons, et de piétiner quelques fleurs en proférant des insultes contre cette "famille de merde" ou "Ailvin mon cul" je cite.

C'est donc Titi Pierre à sa suite, et le visage rouge de colère, que la petite arriva au niveau de la herse. Un dernier regard derrière elle. Un soupir déterminé s'échappa, et un cri aussi, au passage.

SALAUD !

C'est qu'elle en connaissait, des gros mots.

Messages : 191 Date d'inscription : 17/10/2011

[Mauvaise idée]

Han, si tu la rencontres dans les couloirs t'es mort
Si tu te caches elle pourra peut-être pas t'assassiner
Mauvaise idée
T'as l'impression que ta petite cousine veut se barrer
Tu cherche à tuer ton enfant pour la garder
Mauvaise idée
Lui révéler tes batards à neuf ans
Mauvaise idée

SALAUD !

Et l'ecuyer du Baron alors de bondir, surgissant d'un faux buisson qui, stratégiquement, avait été préalablement dissimulé devant la herse.
Heaume baissé, elle ne le reconnaîtrait surement pas, du moins, il ne le fallait pas, sans quoi le machiavélique plan du Wolback tomberait à l'eau et quand la furie sera venue, il s'en retrouvera fort dépourvu.
Et si cela venait à arriver, à n'en point douter, Jolan -l'écuyer- se retrouverait, lui, encore plus impécunieux*, et cette fois, la bise déjà venue aura raison de ses membres en bien moins de temps qu'il ne faut pour pisser.

« Halte là ! »

L'épée fut lentement sortie, laissant à l'enfant tout le loisir d'apprécier la douce mélodie qu'était le crissement de la lame contre son fourreau.
Bien évidemment, ceci n'était que mise en scène pour que puisse arriver, tel le preux chevalier terrassant le Naeva Lisbeth Hyacinthe -monstre des abysses, infernale créature, démoniaque engeance- Ailvin Wolback, chevauchant sa blanche et tout autant majestueuse monture afin de sauver la pauvre et sans défense cousine, qui suite à cet acte héroïque, pardonnerait au Baron tous les maux du monde.

Et c'est ce qui arriva.
Au détails prés que la monture en question, excitée par les effluves féminines qui flottaient en les écuries du domaine, n'était que difficilement maîtrisable, raison pour laquelle elle déboula, folle et terrible, se cabrant, ce qui envoya bien vite le perturbé cavalier -en l’occurrence le Wolback- par dessus bord.
Il atterrît sur l'écuyer, ce qui eu au moins le mérite de l’assommer, quant au cheval, lui prenait la fuite, au loin, mais le Baron n'en eut cure, du moins pour l'instant, et à terre, il levait douloureusement le point, feignant la victoire.

« Je... »
Et toussant.
« Je t'ai sauvé ! »

*vous voudriez bien savoir ce que ça veut dire, HAHA !

Et alors qu'un Prince pas très Charmant se présentait devant elle, Alwenna croisa les bras, le dévisagea de haut en bas, et répliqua.

Et ... ?

Cruelle réplique destinée au vilain cousin, le regard était méchant, elle le détestait, et elle était prête à retarder son départ pour lui montrer combien elle était en colère. Alors, spéciale dédicace à Ailvin, je vous présente chers lecteurs cette longue tirade que Lys accorda au Blond Wolback.

Ailvin Wolback. T'es une Grooooosse MERDE ! Et non, non, non ! Je plaisante pas ! Mais chut ! Tais toi ! Ne me retiens pas ! Je sais que tu es mon cousin, que tu es plus âgé que moi, que tu es plus fort que moi, même si Titi Pierre pourrait te massacrer, que je te dois le respect, tout ça tout ça, mais c'est IN-SU-PPOR-TABLE que de savoir que nous nous trouvons dans la même demeure. Tu n'es à présent plus rien, je précise que rien est pour moi synonyme de néant, de plus du tout, de rien de rien, de casse toi. Jamais, je dis bien JAMAIS on ne m'a fait pareil affront, JE DIS BIEN JAMAIS ! J'avais confiance en toi, et tu m'as trahi *une petite larmichette pour faire de l'effet, et un doigt qui se pointe vers le concerné* ! En ramenant cette .... BLONDE ! Je dis pas qu'elle est moche, méchante, comme toi quoi, mais c'est ta FILLE ! FILLE ! Encore un garçon, j'dis pas, si il avait été mignon, on aurait pu sympathiser ... Mais bref ! Tu me déçois, mais à un point inimaginable ! Et cousine Zizi' hein ? Elle le sait ça ? Elle va en dire quoi hein ? Je pense qu'elle est dans le même état d'esprit que moi, et si elle ne l'est pas, je suis au moins sûre et certaine, je dis bien CERTAINE, qu'elle me soutiendra ! Aujourd'hui, je m'énerve, oui, j'ai la rage, tu peux pas savoir, mais dans les semaines qui viennent, garde toujours un oeil ouvert car tu sais quoi ? Hein ? J'ai autorisé Titi Pierre à te frapper si je veux, donc fais attention, ce que tu m'as fais, ça m'a psychologiquement blessé, alors lui, il pourra physiquement te dé-fon-cer ! T'auras plus le nez droit, et les yeux de travers, t'auras une lèvre sur deux, et il va t'arracher deux orteils, t'en auras plus que dix, car oui, j'suis sûre que t'es mal-formé et que t'as douze doigts de pied *! Tu sais quoi, j'me demande si tu mérites que je te parle, parce que je m'étais dis que je te ferais grave la gueule, mais du coup, c'est un peu raté ... Mais pas grave ! Tu mérites que tous entendent ici COMMENT TU ES PAS BIIIIIEEEEEN ! TU ES SEUL AILVIN WOLBACK ! SEUL !

Et c'est sur ce mot que l'air circula à nouveau dans le fragile corps de Lys, qui essoufflée, ajouta, car c'est jamais la fin ...

As-tu quelque chose à ajouter ?

*Merci à Calyce pour l'idée des orteils.